BIENVENUE À L’AUTOMNE… MAIS ON SE PASSERAIT BIEN DE LA DÉPRIME !
La première fois que je rencontre Philippe Croizon, je lui pose la question suivante :
« mais comment ai-je le droit de me plaindre quand j’ai une personne comme toi en face de moi avec une telle force mentale ? »
Philippe me répond :
« mais Cyril, c’est bien le problème. On nous apprend à retenir nos émotions, alors qu’on a tant besoin de les laisser s’exprimer. Moi après mon accident, j’ai perdu l’usage de mes membres et j’ai tout de suite voulu rebondir et j’ai eu trop vite plein de projets : j’étais dans le déni. Alors j’ai été rattrapé plus tard par la colère puis j’ai connu une longue période de dépression. Et l’amour de mes deux garçons m’a fait repartir et j’ai eu à nouveau des défis. Alors si tu veux un conseil, laisse parler tes émotions et si tu veux pleurer, vas-y ».
Devinez ce qui s’est passé…
J’ai pleuré.
Depuis ce jour, ma vie a radicalement changé et j’ai vécu des projets incroyables : mes émotions sont devenues une force. Comme dit Philippe « tout est possible ». C’est fort de cet adage que j’ai traversé à mon tour la Manche à la nage et que j’ai osé dernièrement changer complètement de vie pour vivre mes rêves. Mais un grave accident de la route m’a cloué au lit il y a un mois. Et la semaine dernière mon mental a décroché.
Osons le dire : le burn-out est venu frapper à la porte. Ça sent pas bon ça !
Alors comment faire pour accueillir cet ôte et rapidement s’en débarrasser ?
Tout d’abord je me réfugie dans une bulle de confiance entouré de ce qui m’apporte le plus grand bien intérieur : je décide de passer un moment chez ma sœur qui retrouve le frère qu’elle a connu tout petit : fragile et n’ayant pas peur de dire « à l’aide ». Je retrouve de l’énergie et mon corps va de mieux en mieux.
Je reviens ensuite vers l'amour de ma vie pour me raccrocher à mes projets de couple et d’homme : mes émotions sont apaisées et j’accepte de me livrer avec mes failles, mes incohérences et mes états d’âme.
Et puis j’appelle les amis et forcément Philippe !
« Allo Philippe, c’est Cyril » ... à peine le temps de dire un mot que Philippe enchaine :
« Oh purée, Cyril. Je suis nul ! Ça fait quatre semaines je me dis chaque jour qu’il faut que je t’appelle et que je n’en prends pas le temps. Je suis vraiment mauvais. Comment vas-tu ? »
« A vrai dire, c’était pas la forme du tout ces derniers jours »
Et là Philippe avec authenticité et spontanéité me lance ces quelques phrases qui tout de suite me touchent au plus profond de mon âme :
« Tu connais les cinq étapes après un choc que j’ai écrites dans mon livre : déni, colère, expression, dépression, acceptation. Alors tout est normal. Et tu sais… personne ne peut comprendre l’autre. Ta douleur est invisible alors ne perds pas ton temps à te faire comprendre. La brutalité de tes émotions n’a d’égal que la brutalité du choc que tu as vécu ».
Une longue discussion s’en suit sur nos projets et nos défis à venir. Et Philippe termine avant de raccrocher avec un « haut les cœurs » qui m’ancre définitivement dans l’instant présent pour mieux appréhender les défis du quotidien : écouter l’autre sans concession, ne pas juger et accompagner avec bienveillance. Il y a dans le discours de Philippe quelque chose de Tennessee avec « cette force qui nous pousse vers l’infini » mais aussi et surtout quelque chose de Platonique avec cette envie incessante de laisser à l’autre la place disponible pour exister.
C’est donc à l’écoute des paroles évangéliques de Philippe que je dis au revoir à mon invité nommé « burn-out ». J’explose même de rire lorsque Philippe me lance son cultissime : « on se tient au jus ».
Là je mets définitivement un énorme coup de pied au cul à Burn-out grâce à l’humour : « dégage et que je te revois plus » ! Rien de tel qu’un gros fou rire pour relativiser et repartir du bon pied. Et comme par hasard l’amour reprend aussitôt sa place sous toutes ses formes : l’amour de l’autre et l’amour de soi.
Un jour ou l’autre, soyons sincères, on redoute tous de voir débouler ce vieux tonton « burn-out » à la porte ou sa petite cousine « déprime » et particulièrement à cette période de l’année. On peut se cacher derrière son petit doigt, se dire fort et pourtant ça nous tombe dessus. Alors oui j’ai été touché et je me suis senti fragile et faible. Merci mon amour, merci la famille et merci les amis d’avoir respecté mon isolement sans juger ni forcer les choses. Me revoilà encore plus fort car j’ai pu aller puiser au plus profond de moi de nouvelles ressources pour mes défis à venir.
Toujours des performances sportives ? Oh oui même si les deux prochains mois, je me contente de me remettre de l’accident ! Un challenge encore plus ambitieux et plus bucolique qu’Enduroman est en plein réglage pour une réalisation en juillet 2019.
Un challenge entrepreneurial ? Sans aucun doute même si plusieurs options restent envisagées. Une chose est certaine : ce sera innovant et je mettrai toute mon énergie pour développer un nouveau modèle dans le retail... Tant pis pour les old school qui feront de la résistance !
What else ? Du plaisir, de la passion et de la performance partagées avec vous : un nouveau livre, des coachings auprès des sportifs et des entrepreneurs, et des conférences.
L’année 2019 sera délibérément orientée autour d’une seule et unique obsession : l’Amour.