Les 3 erreurs à ne pas commettre lors de sa préparation à un ultra-trail
La préparation à une échéance sportive importante est loin d’être une mince affaire. Si bon nombre de sportifs l’ont bien compris et s’attelent à se préparer de manière minutieuse, il n’est cependant pas rare de voir des sportifs commettre encore des erreurs fatales dans la préparation de leur épreuve, qui diminueront leur performance le jour J.
Pour vous aider à préparer au mieux vos prochaines compétitions, je vous livre aujourd’hui de précieux conseils de préparation, grâce à Guillaume Klein, coach diplômé “Ultra endurance” et nutritionniste, avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger récemment.
Passé par le FC Metz en tant que nutritionniste, Guillaume accompagne aujourd’hui des sportifs qui, pour la plupart, participent à des compétitions d’ultra endurance, nécessitant une préparation rigoureuse.
Au cours de notre échange, Guillaume m’a livré les trois erreurs les plus fréquentes qu’il a pu observer durant la période de préparation à une compétition :
#1. Brûler les étapes
Les images de compétition d’ultra endurance sur les réseaux sociaux vous donnent envie de vous lancer dans l’aventure ? Tant mieux ! Mais attention cependant à ne pas brûler les étapes.
“Il faut être progressif, préparer son corps”, conseille Guillaume, qui s’est lui même préparé pendant 4 ans, en augmentant la difficulté des compétitions progressivement, jusqu’à arriver à courir des compétitions d’ultra-trail comme l’UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc) ou la Diagonale des Fous.
La progressivité est une notion primordiale. Il est bien sûr possible de participer à une compétition d’ultra en one-shot, puis arrêter définitivement derrière. Mais si vous souhaitez progresser dans la durée, il est nécessaire de ne pas brûler les étapes, et d’accepter la longueur du temps. La préparation à de telles courses est exigeante, et longue.
#2. Ne pas réfléchir aux raisons profondes
Cette erreur découle de la précédente. La question à se poser ici est : "Pourquoi je souhaite participer à cette compétition ? Est-ce que ça me fait réellement vibrer ?”
Guillaume le dit lui-même : “C’est impossible de participer à des compétitions comme celles-ci si ça ne te fait pas vraiment vibrer au fond de toi”. Il est donc nécessaire que cette aventure soit réfléchie, et naisse d’un désir profond de se surpasser.
#3. Ne se concentrer que sur la nutrition pendant la course
“La pasta party la veille de la compétition, c’est non”.
Certaines pratiques traditionnelles ont la peau dure et continuent de perdurer, à l’image du bon vieux plat de pâtes à J-1. Une erreur à éviter à tout prix pour Guillaume, sous peine d’avoir un gros coup de mou le lendemain, lors de la course.
Mais au delà de ça, il s’agit surtout d’éviter de concentrer tous ses efforts de nutrition sur le moment de la course (ou J-1). L’idéal est d’adapter sa nutrition bien en amont de la compétition, toujours dans l’optique de préparer son corps sur la durée. Il est important d’essayer de se connecter avec son corps, de ressentir quel aliment peut vous faire du bien.
Une nutrition adaptée à ses propres besoins a des bienfaits tant physiques (moins de ballonnements, moins d’inflammation intestinal, meilleure système immunitaire), que psychiques (plus de lucidité, meilleure concentration, meilleure productivité).
Si vous ne vous êtes pas préparé d’un point de vue nutritif des mois en amont, il sera ensuite inutile, voire même contre-productif de changer votre alimentation quelques jours avant la compétition.
Si la nutrition est un sujet qui vous intéresse, Guillaume m’a livré de très nombreux conseils en la matière durant notre échange.
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